Journée mondiale contre l’homophobie

Chaque 17 mai marque la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, un rendez-vous essentiel pour rappeler que la haine et les violences envers les personnes LGBT+ sont encore bien trop présentes — dans le monde comme en France.

Ce mois-ci encore, plusieurs faits tragiques ont bouleversé la communauté internationale.
En Iran, Ali Fazeli Monfared, 20 ans, a été assassiné par son demi-frère et ses cousins après que son homosexualité ait été découverte. Son corps a été retrouvé décapité près de la ville d’Ahvaz.

Quelques jours plus tôt, en Lettonie, Normunds Kindzulis, 29 ans, militant connu pour son engagement LGBT+, a succombé à ses blessures après avoir été brûlé à 85 % du corps. Il avait déjà été menacé et agressé à plusieurs reprises.

Ces drames rappellent qu’en 2025 encore, aimer librement peut coûter la vie.

En France, la haine persiste

Les chiffres restent inquiétants.
Selon le ministère de l’Intérieur, les actes homophobes et transphobes ont augmenté de 36 % en 2019 par rapport à 2018.
On dénombre 1 870 victimes recensées, contre 1 380 l’année précédente. 33 % des faits concernent des injures ou outrages, 28 % relèvent de violences physiques ou sexuelles et 75 % des victimes sont des hommes, majoritairement âgés de moins de 35 ans.

Mais ces chiffres ne représentent que la partie émergée de l’iceberg, car de nombreuses victimes n’osent toujours pas porter plainte, par peur du jugement ou de l’injustice.

En 2019, Garçon Magazine avait d’ailleurs consacré une couverture choc à ce sujet, en rendant hommage aux visages des victimes de violences homophobes.