Dans une interview récemment publiée dans Le Petit Journal, l’auteur Mikl Mayer revient avec émotion et sincérité sur certaines épreuves personnelles, longtemps restées dans l’ombre. Une parole rare, mais essentielle, qui éclaire d’un nouveau jour l’univers de ses bandes dessinées.
Quand la fiction puise dans le vécu
Depuis ses débuts, Mikl Mayer insuffle une dimension très personnelle à ses créations. Dans “Les D’jeunes”, il évoquait déjà les difficultés du passage à l’âge adulte et les conflits familiaux. Dans “Mes papas & moi”, c’est son désir de paternité et sa colère face aux discriminations, notamment celles révélées par la Manif pour tous, qui transparaissaient.
Mais c’est sans doute dans “Le monde selon Loïc” que les blessures les plus profondes affleurent. Le personnage de Loïc y subit une agression sexuelle, un traumatisme central dans la série, qui revient à plusieurs reprises sous forme de flashbacks ou de confidences. Ces éléments ne sont pas de simples ressorts narratifs : ils sont inspirés de la propre histoire de l’auteur.
Briser le silence
Dans l’entretien, initialement réalisé pour La Dépêche du Midi en novembre dernier, Mikl Mayer révèle avoir été victime de deux viols, en 2008 puis en 2018. Il évoque avec pudeur et force la difficulté de mettre des mots sur ces violences, la culpabilité tenace qui ronge les victimes, et le chemin long et chaotique vers la reconstruction.
S’il a longtemps gardé le silence, il explique aujourd’hui que parler est devenu une nécessité, à la fois pour lui-même, et pour les autres. Car mettre en lumière ces réalités, c’est aussi briser les tabous, libérer la parole, et redonner une voix à celles et ceux qui, trop souvent, restent enfermés dans la honte.
Des victimes encore trop nombreuses
Les chiffres restent alarmants. En France, selon le Ministère de l’Intérieur, on estime qu’environ 94 000 personnes sont victimes de viol ou de tentative de viol chaque année, dont 91 % sont des femmes, mais 1 victime sur 10 est un homme. Moins de 10 % des victimes portent plainte, et beaucoup n’en parlent jamais, tant la honte, la peur du jugement ou la crainte de ne pas être cru sont fortes.
Chez les hommes victimes, le tabou est encore plus tenace, souvent associé à des injonctions de virilité, de silence ou de déni. La parole de Mikl Mayer est donc importante, parce qu’elle montre qu’il est possible de survivre, de parler, et de créer à partir de ses blessures, sans s’y réduire.
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Bonjour, j’ai commencé à lire cette BD en ligne mais arrivé à la partie 2, ça me demande de me connecter alors que je le suis déjà. J’ai renseigné mon courriel et mot de passe mais j’ai un message d’erreur qui me dit que je ne suis pas reconnu.. Est-ce normal ? Ou, s’il faut payer, peut-être faudrait-il modifier le message pour spécifier qu’il faut un abonnement pour lire la suite ?
P.S. : désolé si ce n’est pas ici qu’il fallait écrire mais je n’ai pas vu d’endroit “Contactez-nous”
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