Albums : Mes papas avant moi (2022)
Âge : 60 ans
Métier : Inspecteur de police
Taille : 1m78
Dans la police, certains espèrent finir leur carrière tranquillement. Lui, non. Pas parce qu’il aime le danger, mais parce qu’il sait trop bien qu’il ne disparaît jamais.
Vieille carcasse usée par les enquêtes, les nuits sans sommeil et les rapports qu’on n’a plus la force d’écrire, il traîne sa lassitude comme un manteau trop lourd. On l’appelle pour les dossiers impossibles, ceux que personne ne veut.
Alors, quand surgit l’affaire du Maquilleur, il reprend du service — presque machinalement. Des victimes retrouvées maquillées, une ville terrifiée, une presse déchaînée. Et au milieu de tout ça, un flic fatigué qui pensait avoir déjà tout vu.
Aux côtés de l’Inspecteur, il plonge dans une enquête où chaque indice pèse plus que le précédent. L’habitude, le recul, le sang-froid… tout s’effrite peu à peu. Certains dossiers laissent des traces qu’on ne peut pas refermer. Celui-ci, plus que les autres.
Il garde son humour sec, cette ironie qui lui tient lieu de bouclier. Il se dit encore expert en camouflage et en filature, mais derrière la plaisanterie se cache autre chose : une ombre plus lourde, plus intime, qu’il n’évoque jamais. Peut-être parce qu’il sait qu’en parler, ce serait reconnaître que le monstre a déjà gagné.
Dans Mes papas avant moi, ce vieux flic incarne la dignité brisée, la lucidité de ceux qui ont trop vu, mais qui continuent quand même, par devoir, par habitude — ou parce qu’ils n’ont plus rien d’autre.
Et dans cette affaire-là, il apprendra qu’il y a pire que de perdre une enquête : c’est de comprendre pourquoi elle vous hante.
