News

Mes papas & moi rencontrent les Dalton dans une BD irrésistible

Dans le numéro 37 de La Fringale Culturelle, Mes papas & moi troque son quotidien moderne pour un voyage inattendu au Far West, où même les Dalton s’invitent à la fête. Et autant dire que cow-boys, bandits et variole font un mélange… explosif !

Une aventure publiée dans La Fringale Culturelle n°37

Dans le tout nouveau numéro 37 de La Fringale Culturelle, la BD Mes papas & moi, signée Mikl Mayer, nous entraîne là où on ne l’attendait pas forcément : au Far West. Chapeaux de cow-boys vissés sur la tête et foulards rouges au cou, la petite famille se retrouve propulsée dans un univers digne des meilleurs westerns spaghetti… ou plutôt des westerns revisités façon BD franco-belge. Et autant dire que l’Ouest américain n’était pas prêt.

Car si la série est connue pour son humour et son regard moderne sur la famille homoparentale, elle sait aussi parfaitement rebondir sur la culture pop et la parodie. Et cette aventure far-westienne en est la preuve éclatante.

Le décor : poussière, cactus… et Dalton en vue

L’épisode s’ouvre sur une traversée périlleuse du désert. Le trio – Tristan, Florian et leur fils Zack – semble déjà au bout de sa vie sous le soleil de plomb, poursuivi par des vautours. Ambiance western garantie ! Entre deux plaintes sur la difficulté à trouver une maison dans une prairie (clin d’œil à la célèbre série américaine), les papas doivent surtout composer avec leur fils, qui manifeste un enthousiasme légèrement inquiétant pour… la variole.

Promenons dans le Texas... - Extrait "Petites histoires de Mes papas & moi"
Promenons dans le Texas… – Extrait “Petites histoires de Mes papas & moi”

Car, fidèle à son rôle, le jeune Zack sort des anecdotes historiques dignes d’un manuel scolaire (saviez-vous que les Anglais ont donné des vêtements infectés à des Indiens pour répandre la variole en 1763 ? Eh bien lui, oui !). Le tout, alors même que ses pères essaient juste de survivre et de garder un peu de dignité dans leur déguisement de cow-boys.

L’irruption des Dalton : la rencontre de deux mythes de la BD

Mais là où l’histoire prend une saveur toute particulière, c’est quand débarquent quatre silhouettes rayées de jaune et noir. Pas besoin d’être incollable sur la BD franco-belge pour les reconnaître : ce sont les Dalton. Oui, LES Dalton. Joe, William, Jack et Averell, surgis tout droit de l’univers de Lucky Luke.

Mikl Mayer joue ici sur un mélange des genres particulièrement savoureux. Les Dalton, en pleine tentative de braquage, se heurtent à un Zack absolument ravi de croiser ses idoles de papier. Tandis que les adultes lèvent les mains, paniqués, Zack, lui, réclame un autographe comme s’il était tombé sur une star de cinéma au supermarché.

Et c’est là toute la mécanique comique de la BD : un choc de mondes entre fiction et réalité, entre la gravité du Far West (où on peut se faire braquer ou scalper) et la naïveté enfantine du fan de bandes dessinées qui ne voit dans ces dangereux bandits… que des personnages à collectionner.

Une savoureuse mise en abyme de la BD franco-belge

L’auteur s’amuse aussi à dynamiter la hiérarchie au sein des Dalton eux-mêmes. Zack, sans filtre, balance que Joe est le cerveau, Averell est l’idiot et que les deux du milieu… il ne voit pas trop à quoi ils servent. Une remarque cinglante, mais d’une justesse redoutable pour tous ceux qui ont grandi avec Lucky Luke. Même les Dalton semblent soudain pris d’un doute existentiel sur leur utilité dans l’histoire.

Le comité d'accueil - Extrait "Petites histoires de Mes papas & moi"
Le comité d’accueil – Extrait “Petites histoires de Mes papas & moi”

Ces dialogues truffés de références à la BD originale offrent un savoureux jeu de miroir. Mikl Mayer réussit à intégrer ces icônes de la bande dessinée dans son propre univers, sans jamais tomber dans le simple pastiche. Au contraire, il en fait le ressort comique principal de son récit, et offre un bel hommage à Morris et Goscinny, tout en restant fidèle à son ton décalé.

Un humour entre absurdité et tendresse

Si l’on rit beaucoup dans cette aventure, c’est parce qu’elle repose sur ce savant cocktail d’absurde et de tendresse qui fait le succès de Mes papas & moi. L’épisode regorge de petites répliques irrésistibles : entre Zack fasciné par la variole, un papa désespéré que son fils se prenne pour un cow-boy (« I’m a poor lonesome cowboy… ») et les Dalton qui se disputent à propos de leur intelligence, il y a dans chaque case une énergie comique qui fonctionne à merveille.

Et sous cette couche humoristique, l’histoire dit aussi quelque chose sur la transmission culturelle : la BD devient ici un pont entre les générations, un terrain commun sur lequel parents et enfants, même s’ils ne comprennent pas toujours la même chose, peuvent partager un moment complice.

Conclusion : un far west haut en couleur

Dans ce numéro 37 de La Fringale Culturelle, Mikl Mayer signe un épisode à la fois drôle, bourré de références et parfaitement rythmé. Sans rien spoiler de l’issue, on peut dire que la rencontre entre Mes papas & moi et les Dalton est un petit bijou de crossover inattendu, qui ravira autant les fans de western que les amoureux de BD franco-belge.

Alors, faut-il se lancer dans ce Far West en compagnie de Zack et de ses papas ? Oui, mille fois oui. Même si, pour éviter quelques sueurs froides, mieux vaut peut-être réviser un peu son histoire de la variole avant de partir…

Abonnez-vous à miklmayer.fr pour découvrir plus de 300 planches de BD sans publicité. Soutenez un auteur indépendant dès 2€/mois, sans engagement. Une lecture originale, drôle, touchante et engagée."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mikl Mayer

GRATUIT
VOIR