On pensait qu’en 2025, deux papas qui élèvent un enfant seraient devenus une image banale, comme une pub Ikea ou une soirée Netflix… Et puis non ! Tour d’horizon des (pires) commentaires.
Il suffit d’une planche de “Mes papas et moi” pour que certains commentateurs posent leur brique de haine avec la délicatesse d’un rhinocéros bourré. Et à en lire certains, on serait à deux doigts de croire que deux hommes qui changent une couche ensemble sont le signe de l’apocalypse.
“Laissez les gosses hors de vos fantasmes !”
Commençons par ce grand classique. On ne sait pas trop quels fantasmes sont évoqués (mettre un pyjama à motifs dinosaure ? Lire une histoire avant de dormir ? Nettoyer du vomi de bébé ?), mais certains semblent tout confondre.
Alors rappelons-le calmement :
Non, deux papas qui élèvent un enfant ne sont pas en train de détruire la société. Pas plus que les licornes ne menacent le PIB.
Non, ce n’est pas “priver” l’enfant. À part peut-être d’un dimanche foot-bière-canapé-rototo. Et encore, il existe des gays qui supporte le PSG sans problème. Une dinguerie !
Et oui, il y a de fortes chances pour que l’enfant soit plus équilibré que ceux qui passent leurs journées à hurler “idéologie !” entre deux partages d’articles sur les dangers du dentifrice au fluor.
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“Il lui faut des référents masculins ET féminins !”
Ah, l’argument scientifique sorti directement du manuel Mon opinion = La Vérité. Ces commentateurs sont persuadés qu’un enfant élevé sans “maman” risque de pousser de travers. Spoiler : NON !!!
Ce que les enfants ont surtout besoin, ce sont des parents aimants, de la stabilité, et de moins d’adultes aigris qui projettent leurs frustrations dans des commentaires passifs-agressifs !
Et pour info : la BD “Mes papas et moi” ne prétend pas que c’est toujours facile. C’est justement ce qui fait sa force. On y voit des pères débordés, un peu paumés, parfois en conflit… Bref, des parents comme tous les autres. Ce qui semble choquer certains, c’est qu’ils osent exister sans leur bénédiction, même dans la vraie vie.
“C’est de l’idéologie, pas de la science !”
Traduction : “Tout ce qui ne va pas dans mon sens est un complot”.
Dans “Mes papas et moi : Au fil des ans”, on aborde des sujets sensibles : coming-out, rejet familial, homophobie intériorisée, thérapies de conversion… Et à chaque fois, certains répondent par des jugements bancals, des raccourcis idéologiques ou des insultes planquées derrière une prétendue “protection de l’enfant”.
Mais soyons honnêtes : ce qui dérange vraiment, ce n’est pas ce que la BD montre. C’est ce qu’elle révèle.
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Le vrai problème, c’est que… on n’a pas demandé leur avis !
C’est sans doute ça, le cœur du problème. Ces gens ne supportent pas qu’on existe sans leur permission. Ils sont comme ce voisin qui vient sonner parce qu’il trouve que votre haie n’est pas “assez droite”. On ne lui a rien demandé, mais il est là, prêt à vous expliquer la vie à coups de pseudo-biologie et d’arguments sur “le modèle naturel”.
Eh bien non. La nature fait aussi des hippocampes mâles qui portent leurs petits. Deal with it.
Ce que montre la BD — et ce qu’elle ne leur pardonne pas
“Mes papas et moi” montre une famille qui vit, tout simplement. Qui se trompe, qui s’aime et qui traverse des tempêtes. Une famille comme les autres, en somme. Elle n’a pas vocation à plaire à tout le monde et elle n’a pas besoin de le faire.
Ce que la BD ne pardonne pas, en revanche, ce sont les discours de haine déguisés en “opinion”, la bien-pensance violente, et les commentaires passifs-agressifs signés par des mecs dont la photo de profil est un personnage de manga hurlant (pour ne citer personne…).
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Conclusion : vous n’avez rien à dire (et c’est très bien comme ça)
Alors vous voyez, on les lit vos commentaires et malheureusement, on les connaît par cœur ! Ils blessent parfois, on ne va pas mentir. Mais pas parce qu’ils sont profonds — parce qu’ils sont juste consternants.
Et pendant que vous déballez vos certitudes au kilomètre, vous oubliez un truc tout bête : un enfant peut vous lire. Un enfant qui a deux papas ou deux mamans qui l’aiment. Et ce qu’il découvre sous nos planches, ce n’est pas le “débat d’idées” que vous imaginez. C’est du mépris, brut et mal déguisé, pas seulement envers ses parents, mais aussi envers lui-même.
Et à force de répéter que deux papas ça ne peut pas élever un enfant, vous finissez juste par prouver une chose : c’est vous qui avez été mal éduqués.
Parce qu’au fond, si votre haine fait autant de bruit, c’est peut-être juste pour couvrir le vide entre deux neurones.
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