Nawak est un dessinateur engagé, victime de son chat Siri. Il passe son temps libre à représenter notre actualité, avec humour et talent. Rencontre avec un artiste qui n’a peur de rien (sauf de son chat…)
Peux-tu nous présenter ton parcours en tant qu’auteur de bandes dessinées ?
Tout a commencé en mars 2013, entre deux boulots. Mon ancien chef m’avait convaincu de devenir dessinateur professionnel. Je noircissais les cahiers avec pleins de dessins pendant les réunions et il trouvait dommage que ça ne serve pas à quelque chose. C’est le meilleur conseil que l’on m’ait donné.
Je ne suis pas auteur de bandes dessinées à la base. Mon créneau à moi, c’est le dessin d’actualité. Je suis venu progressivement à la bande dessinée au gré des rencontres liées à mon travail. C’est notamment celle avec Jean-Paul Jennequin, président de LGBT BD, qui m’a lancé. Mais la BD reste un art que j’ai du mal à maîtriser. Je ne sais pas quoi raconter comme histoires. Au delà de trois cases, je patauge !
La BD est surtout arrivée avec Le Journal De Siri. Il fallait raconter des histoires, et quoi de mieux qu’un chat pour essayer cet exercice.
Tu pointes souvent la manif pour tous du doigt, pourquoi est-ce si important pour toi ?
Depuis mon adolescence, ce sont des magazines comme Fluide Glacial, Psykopat ou Charlie Hebdo qui ont forgé mes opinions. Je suis allergique aux dogmes et aux discours tout faits… Et je ne supporte pas quand des gens viennent imposer leurs convictions à d’autres comme si c’était des vérités.