Le politiquement correct a parfois des raisons que la raison elle-même ignore. Sur les réseaux sociaux, la censure de Facebook semble suivre des règles aussi aléatoires qu’incompréhensibles, et Mikl Mayer en a une nouvelle fois fait les frais.
Une affiche jugée trop “osée”
L’an dernier, la BD “Le monde selon Loïc” a été victime d’une censure inattendue.
Le dessin incriminé représentait Loïc, le héros de la série, nu, tenant un cœur sur lequel on pouvait lire “Aime-moi !”.
Un visuel artistique, à la fois symbolique et poétique, mais que Facebook a décidé de supprimer, considérant qu’il enfreignait ses règles publicitaires.
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L’auteur a tenté de comprendre et de proposer une nouvelle version plus sage, sans nudité ni ambiguïté.
Résultat : nouvelle censure, sans explication claire.
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Une provocation assumée pour dénoncer l’absurde
Face à cette incohérence, Mikl Mayer a décidé de répondre par l’humour et la provocation.
Il publie alors un dessin de Nouvel An beaucoup plus explicite, où les fesses du héros sont clairement visibles.
Et cette fois ? Aucune censure.
Une ironie qui démontre à quel point les décisions du réseau social paraissent arbitraires.
Et cette fois ? Aucune censure.
Une ironie qui démontre à quel point les décisions du réseau social paraissent arbitraires.
Et si le vrai problème n’était pas le dessin ?
Le texte accompagnant les premières affiches décrivait simplement :
“Loïc, un jeune célibataire, gay et séropositif, a toujours privilégié les histoires sans lendemain…”
Rien de choquant, ni de provocant. Pourtant, c’est bien cette publication qui a été supprimée.
Difficile de ne pas s’interroger : le mot “séropositif” serait-il la véritable cause de la censure ?
Si tel est le cas, cela révèle une forme de sérophobie persistante, qui, sous couvert de “modération”, contribue à invisibiliser les personnes concernées.
Une question dérangeante, mais nécessaire.
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